❌ Je ne donne pas assez d’explication sur les mouvements
❌ Je ne corrige pas
❌ La séance est trop lente
❌ Je ne fais pas les mouvements
❌ Je ne vais pas sur le plan énergétique
❌ Je ne parle pas assez de Sacré

Cette année, j’ai le plaisir d’accueillir plus d’une centaine de yogis adultes répartis sur une dizaine de cours.

En tant que pourvoyeuse de loisirs, je suis mise sur le banc d’essai.
Au départ, je croyais que c’était le cours que les personnes venaient tester,  qu’elles venaient dans un esprit de découverte, un regard neuf. Très vite je me suis aperçue que certains viennent poser un regard extérieur sur un objet extérieur et surtout pas l’inverse !! Pourtant, intuitivement, pour être sur un pieds d’égalité et pas seulement reléguée à l’objet commercial que l’on peut rendre au bout de 7 jours, j’ai choisi de mettre à profit cette période pour qu’ils se regardent eux, différemment. J’explique ma démarche : ce cours étant le 1er, je pose des bases, j’installe un point de départ. Pour qu’il soit utile à tous, je leur propose un espace-temps d’auto-évaluation (s’écouter) et une contre-posture à l’agitation quotidienne : la lenteur. C’est si difficile de ralentir pour trouver le chemin de l’intime ?

Parmi les réactions les plus violentes, il y a celles où je suis jugée, accusée de ne pas savoir m’y prendre. Evidemment, ces situations sont minoritaires et j’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer la plupart de ces personnes. J’ai trouvé cette période difficile, pour ces critiques, pour les réactions parfois agressives parfois dépressives. Dire à l’Autre qu’il ne respecte pas ses limites alors qu’il lève seulement le bras (mais en grimaçant de douleur), ça n’a l’air de rien mais c’est parfois une révélation trop dérangeante.
Alors, oui, bien je ne sache ni me vendre ni séduire (c’est trop souvent devenu synonyme), je préfère ne pas dévoiler tout mon jeu dès la 1ère rencontre. Histoire de susciter la curiosité, de dépasser une appréhension qui ne le sera pas par la fuite, de donner goût à ce qui dérange au 1er abord, repenser des habitudes prises depuis trop longtemps.

Histoire qu’il y ait une histoire.